Les derniers mois nous ont malheureusement démontré que la justice administrative était dans le collimateur de celles et ceux qui cherchent à dévaloriser l’État de droit et le rôle d’une justice indépendante.
Le SJA a évoqué cette multiplication des attaques contre la justice lors de nombreux rendez-vous, au mois de mars avec les cabinets de Président de la République et du Premier ministre, le 22 avril dernier avec la directrice de cabinet du Garde des Sceaux et le 5 mai avec le président de la section du contentieux.
Le SJA a également choisi d’inscrire ce sujet au programme de la réunion de dialogue social qui s’est tenue le 19 mai dernier. Les récentes attaques appellent des actions concrètes pour garantir la sérénité et le bon fonctionnement de la justice. Déjà évoqué en janvier 2024 avec notre gestionnaire, le SJA a regretté l’absence d’avancées concrètes sur le sujet et a présenté ses demandes :
- Renforcer les mesures de protection : outre la sécurisation physique des juridictions et l’accompagnement des collègues, le gestionnaire doit veiller à ce que la collégialité soit garantie en cas d’affaires sensibles. L’anonymisation dans le cadre de l’open-data, demande constante du SJA, pourrait enfin être mise en œuvre, le Garde des sceaux ayant annoncé souhaiter garantir l’anonymisation du nom des magistrats et des greffiers pour toutes les décisions de justice.
- Repenser la communication : en veillant à toucher à un large public, la communication institutionnelle doit être plus active et réactive.
- Renforcer les garanties d’indépendance du juge administratif : les réformes statutaires nécessaires doivent être mises en place.
Le secrétariat général a également indiqué que la circulaire sur la charge de travail était en cours de rédaction et devrait être présentée au CSTACAA de juillet. La rapide discussion sur ses grandes orientations n’a fait que confirmer les inquiétudes du SJA, seule organisation syndicale à défendre le maintien de la norme, et la pertinence de notre manuel de résistance à la pression statistique.
Les deux organisations syndicales ont également rappelé l’impatience légitime des magistrates et magistrats administratifs à la mise en œuvre de la revalorisation indemnitaire.
Retrouvez nos demandes complètes ici.